[GROUPE RANDSTAD] Témoignage utilisateur: «C’est vrai que c’est assez magique»

Publié le 22 janvier 2019

 


Devenue sourde à 28 ans, Irène Loembe Tchikaya, diplômée en Psychologie a dû repenser sa vie et se reconvertir professionnellement. Aujourd’hui, assistante juridique senior chez HR consultancy partners, elle utilise Tadeo au quotidien. Témoignage.

Quel est votre parcours ?

J’ai fait des études de psychologie en France pour ensuite exercer et enseigner au Burkina Faso.  Mais j’ai totalement perdu mon audition à 28 ans. Les médecins n’ont jamais pu expliquer pourquoi. Une fois mon diplôme en poche, je me suis dit que je ne pourrai jamais exercer mon métier comme je l’avais projeté. Je ne pouvais plus envisager d’écouter des patients et d’enseigner dans mon pays. Par ailleurs, il existe très peu de dispositifs au Burkina Faso pour les personnes sourdes. J’ai ainsi décidé de rester en France où je savais que je pourrai trouver des structures de soutien. Mais il fallait que je trouve un travail, que je sois autonome financièrement. Je me suis fait accompagner par l’URAPEDA et puis bien sûr par Pôle Emploi. C’est comme cela que je suis entrée dans le groupe Randstad en avril 2002.

Disposiez-vous de Tadeo au début de votre carrière ?

Non, pas du tout. J’ai commencé sur un poste d’assistante pour lequel je n’avais pas besoin d’utiliser un téléphone. Notre cabinet gère les accidents du travail et les maladies professionnelles des intérimaires et de nos clients. Je réceptionnais les déclarations. Quand ma direction a découvert l’outil Tadeo, une évolution a alors été envisageable. J’ai pu suivre une formation juridique en interne, notamment au droit de la sécurité sociale, et je suis devenue assistante juridique.

Avant d’avoir Tadeo, ma responsable faisait appel à une interface lors des réunions de service pour pouvoir échanger avec tout le monde. Mes collègues étaient avenantes et avaient intégré la bonne attitude de communication : se mettant en vis-à-vis avec moi, en articulant bien et parlant lentement.  Aujourd’hui, j’utilise Tadeo depuis 2011 et je peux téléphoner. Par ailleurs, depuis deux ans, je suis assistante juridique expérimentée et j’ai un portefeuille de clients que je pilote. Ils savent que je suis sourde, je leur explique dès le début de notre collaboration. Ils sont généralement étonnés et émerveillés de découvrir la technologie qui nous permet de communiquer : « comment cela se fait-il? Vous êtes sourde et pourtant nous arrivons à parler au téléphone ? ». C’est vrai que c’est assez magique et que Tadeo fonctionne parfaitement. Le fait que cela soit un transcripteur qui me traduise par écrit la parole de celui qui me parle est pratiquement imperceptible. D’autant plus que je suis oralisée, puisque ma surdité est tardive, et que je peux répondre moi-même à la personne que j’ai en ligne.

Et au niveau de la communication en interne ?

Je peux joindre des collègues en interne sans avoir à me déplacer dans un autre service et je peux suivre les réunions. L’outil est doublement vertueux. Il permet aussi que tout le monde soit plus attentif quand nous sommes nombreux. Tadeo a beau être parfaitement au point sur le plan technique, c’est un transcripteur, une vraie personne qui transcrit les réunions. Du coup, si tout le monde parle en même temps, c’est difficile pour lui. Les gens le savent et ils font attention de ne pas parler tous en même temps, ils sont plus attentifs.

Un dernier mot pour conclure ?

Derrière Tadeo, il y a de vraies personnes, des transcripteurs. Je les connais tous par leur prénom. Ils sont compétents, sympathiques et avec eux je me sens en confiance. Nous avons tissé des liens. Et puis grâce à la webcam, nous nous voyons, c’est important. Tadeo est une solution très humaine. Je suis vraiment heureuse de l’avoir. Je la perçois comme une sorte de réhabilitation dans mon droit de communiquer en situation professionnelle.

Je tiens aussi à dire que je suis extrêmement reconnaissante envers mes responsables d’avoir œuvré pour que j’en bénéficie et que je puisse être autonome sur mon poste. Cela m’a permis d’évoluer dans mon entreprise. Je ne les remercierais jamais assez…

Découvrez le temoignage de Stéphane Bes de Berc et Deborah Nabet, responsables chez HR consultancy partners

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