Enfants sourds oralisés : un accompagnement quotidien
Publié le 7 mars 2018
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la surdité infantile est un phénomène courant : « 1 pour 1000 naissances dans une famille sans antécédent et 15 pour 1000 naissances chez les enfants à haut risque ». Quel est le quotidien d’un enfant sourd et sa famille ayant fait le choix de l’oralisation ?
L’orthophonie, un réel accompagnement pour les personnes sourdes oralisées
Les enfants sourds oralisés sont accompagnés par un orthophoniste de la naissance à l’adolescence. Si le besoin se présente au cours de sa vie, il est possible pour la personne sourde de refaire des séances d’orthophonie. Cela peut être très utile pour éviter les rechutes de langage comme la mauvaise articulation ou le zozotement. L’oralisation est un choix de l’enfant et de sa famille qui est, généralement, composée de personnes entendantes. Cet apprentissage est compliqué mais nécessaire pour une bonne communication.
Il est important que l’enfant se fasse comprendre et comprenne ce qu’on lui dit pour prendre plaisir à communiquer avec les autres. Dans ces conditions, la frustration de ne pas être compris n’existe pas, ce qui évite la naissance de troubles du comportement chez l’enfant.
Présentation du Centre Expérimental Orthophonique et Pédagogique (CEOP)
Le centre Expérimental Orthophonique et Pédagogique (CEOP), créé en 1968 par Suzanne BOREL-MAISONNY, fondatrice de l’Orthophonie en France, situé à Paris, est un établissement de référence pour la prise en charge des enfants sourds.
Son but ? Améliorer le quotidien des enfants atteints de surdité sévère à profonde et contribuer à leur intégration scolaire. Les représentants légaux, accompagnés par des professionnels de santé, sont pleinement impliqués dans le suivi de leurs enfants. Ensemble, ils veillent à atteindre les objectifs fixés au préalable. Cette collaboration est « une réalité effective de travail et une valeur essentielle » pour l’amélioration de la prise en charge de chaque enfant. Martial Franzoni, directeur de l’établissement explique qu’il s’agit d’un réel travail d’équipe : « proposer aux parents d’accompagner les professionnels, en assistant à des séances d’orthophonie, pour les aider à travailler, et nous professionnels, nous les aidons à mieux communiquer avec leur enfant qui présente une différence : la surdité »
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